Lectures d’automne

Le Club lecture est de retour ! Ses nouveaux (et quelques anciens) membres se sont réunis au CDI, le 15 octobre dernier. Voici un petit compte-rendu des ouvrages qui ont été présentés à cette occasion :

Negar Djavadi, Désorientale (éd. Liana Lévi), par Justin Couet :

L’autrice, Negar Djavadi, est d’origine persane. Son récit, largement fondé sur son histoire familiale et personnelle, nous emmène au vingtième siècle, en Iran. Le père de la narratrice fut tour à tour, un opposant au régime du Shah puis à celui de l’ayatollah Khomeiny, arrivé au pouvoir à la faveur de la Révolution de 1979. Sur cet arrière-fond historique, l’autrice va raconter aussi sa propre histoire, son exil à Londres et la découverte de son homosexualité. Un récit captivant.

Jean-Paul Sartre, Huis-clos (Folio, Gallimard) par Noélie Guillaume :

En passant devant une boîte à livres, notre lectrice a eu un coup de coeur, et à raison, devant ce grand classique du 20ème siècle, une des plus célèbres pièces de Jean-Paul Sartre, philosophe et figure majeure de l’engagement en littérature.

Ils sont trois, trois personnages passés de vie à trépas, et qu’apparemment rien ne lie. Ils se retrouvent condamnés à se supporter pour l’éternité. Y parviendront-ils ? Un des grands classiques de l’existentialisme.

Pauline Hillier, Les Contemplées, par Ysra Lamine :

Dans ce roman situé en Tunisie, la narratrice est arrêtée dans le cadre d’une manifestation, avant d’être conduite dans une prison pour femmes. Le récit cru et violent, met pourtant à jour les rencontres singulières et la solidarité qui se tisse entre les prisonnières, malgré – ou grâce à – l’univers carcéral, si elles veulent survivre là où les meurtrières font la loi. Une lecture marquante

Joël Dicker, Un animal sauvage, par Sarah Rivet :

Depuis La vérité sur l’affaire Henry Quebert, Joël Dicker s’est imposé dans le paysage du roman policier. Dans Un animal sauvage, l’auteur prend comme point de départ un braquage commis à Genève pour embarquer son lecteur dans une intrigue mystérieuse, aux ramifications inattendues. Un opus très réussi d’un des maîtres contemporains du roman policier.

Zulfa Katouh, Tant que fleuriront les citronniers, par Estelle Robin :

Que faire quand on a vingt ans, qu’on est syrienne, que l’on a vu sa famille tuée par la guerre ? Infirmière, l’héroïne de Tant que fleuriront les citronniers est confrontée à un dilemme hélas trop répandu : sauver sa vie en s’exilant ou rester dans le pays qu’on aime, au risque d’y périr ? Et quel rôle l’amour peut-il jouer quand arrive l’heure des choix cruciaux ? Une lecture touchante, qui nous rappelle les dévastations d’une guerre qui déchire la Syrie depuis plus de dix ans.

Camille de Peretti, L’Inconnue du portrait, par Amandine Ferrié :

Une œuvre qui s’inspire d’une autre : dans L’Inconnue du portrait, Camille de Peretti cherche à identifier quelle est la « dame » qui se cache derrière la femme peinte par l’artiste autrichien Gustav Klimt en 1916. Si le tableau a connu en soi une vie aventureuse, l’autrice va se focaliser sur l’identité du modèle et partira sur la trace de ses descendants, une quête qui la mènera de Vienne à New-York. Pour les amoureux d’art et d’Histoire.

Peter May, Tempête sur Kinlochleven, par Antigone Longelin :

Peter May est un auteur de romans policiers qui aime s’inspirer de pays divers – comme la France ou la Chine – et plus encore de paysages. Mais jamais il n’est aussi touchant que lorsqu’il décrit son Ecosse natale, et plus précisément l’île de Lewis. Dans son nouvel opus à l’incipit saisissant, il imagine l’Ecosse du futur, devenue terre polaire sous l’effet du dérèglement climatique. Son détective sera chargé d’élucider un meurtre qui le fera renouer difficilement avec sa fille, et revenir sur son passé douloureux. Un des meilleurs romans de son auteur.