Lycée vert

2020 : La biodiversité en péril

Par JULIE MABBOUX, publié le lundi 8 février 2021 11:58 - Mis à jour le lundi 8 février 2021 11:58
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Un article rédigé par Elie Raynaud, du club Vert'dure.

 

 

Le confinement nous a fait percevoir d’une autre manière la biodiversité. Cela nous a rappelé à quel point la nature est fragile, et combien il est indispensable de la protéger. Par ailleurs, notre planète subit la 6ème crise biologique majeure, synonyme d’effondrement de la biodiversité.

 

Les effets éphémères du confinement sur la biodiversité
Lors du premier confinement qui s’est étendu de Mars à Mai 2020, de nombreuses activités humaines se sont arrêtées. La diminution de la circulation des automobiles a entraîné une chute des nuisances sonores, de  l’ordre de 75 à 87 %, et une baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 54 % dans les grandes villes comme Paris. La réduction du bruit a permis aux animaux de se faire entendre par les humains (le chant des oiseaux) et de se multiplier  en ville. Nous avons en effet plus
porté l’attention sur la faune et la flore déjà
présente dans les villes.

Des canards à Paris devant Notre-Dame. (Crédit : info durable)

Avec l’arrêt des déplacements intercontinentaux,  une diminution du bruit de l’ordre de 100 Hz a été mesuré dans les océans. En temps « normal », ces nuisances sonores, capables de se propager sur des milliers de kilomètres, provoqueraient du stress ainsi que des troubles alimentaires aux cétacés (tels que les baleines et les dauphins ), qui communiquent entre eux avec des signaux acoustiques. De plus, le passage de nombreux bateaux en période hors-confinement, provoque des blessures voire même la mort à ces mammifères marins.

  

  Mais ce ne sont que des conséquences bénéfiques éphémères sur la nature, le confinement n’aura presque aucun impact à long terme.
La biodiversité en péril
  L’année de 2020 fut la plus chaude de l’histoire selon météo France. Avec des canicules de plus en plus fréquentes l’été, et des températures  maximales s’élevant jusqu’à 45°C sur le territoire national, les impacts sur la biodiversité sont multiples, comme en témoigne les feux de forêts en France et partout dans le monde. Par exemple, en Australie, sur la saison 2019-2020, 18,6 millions d’hectares de brousse sont partis en fumée, ce qui a entraîné l’émission de 306 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, selon la NASA. Selon WWF, au moins 1,25 milliards d’animaux
(insectes, poissons, mammifères etc.) aurait péri dans ces feux en Australie ainsi que 34 personnes tués par les flammes  et 445  morts par inhalation de fumée. L’impact de cette crise climatique est donc autant environnemental qu’humain.

Un kangourou fuyant les flammes sur fond d’une maison embrasée, lors des gigantesques feux en Australie  (2020). (Crédit : BBC)

 

 

Mais revenons aux origines de la perte de biodiversité. Près de 90 % de cette perte est due à l’extraction des ressources, à la transformation de matériaux , aux combustibles et à l’alimentation. La biodiversité est composée de plusieurs échelles du vivant, comme le montre la chaîne alimentaire. Un de ses maillons, les insectes, représentent à eux seul 70 % de la biodiversité animale connue. Ils sont menacés par la fragmentation de leur habitats, l’épandage de produits chimiques ainsi que l’artificialisation des milieux. En effet, l’équivalent d’un département par an de terres est artificialisé.
Ainsi, selon une étude allemande, 80 % des insectes volants en Europe auraient disparu ces 30 dernières années. Le constat est alarmant, d’autant plus que la disparition progressive de nombreuses espèces d’insectes a un impact sur les maillons de la chaîne alimentaire les succédant. Par exemple, les oiseaux qui se  nourrissent principalement d’insectes, ont de moins en moins de nourriture, comme le montre la disparition d’un tiers de leur population. De plus, d’après le dernier rapport de IPBES datant de mai 2019, un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction.
Mais au sommet de la chaîne alimentaire on trouve les humains, dont 75 % de leur alimentation  dépend des insectes, et dont 100 % dépend de la biodiversité.
         Pour conclure, la biodiversité en 2020 va mal, mais il est encore tant d’agir, car la sonnette d’alarme a été tirée depuis de nombreuses années avec le constat suivant : sans biodiversité, c’est la fin de l’humanité.

Paon du jour butinant sur sa fleur (2020). (Crédit : Elie Raynaud)

                                            
Elie Raynaud  

Envie d'agir? faites un tour par ici ( https://cacommenceparmoi.org/)  pour avoir des idées!

 

Sources :  « L’Ecologiste » ; Wikipedia ; « Sciences et Vie » ; « Il faut sauver nos insectes »

 

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