Le lycée au jour le jour

COMPTE-RENDU DU CLUB LECTURE NOVEMBRE 2025

Par AED TICE, publié le lundi 1 décembre 2025 11:18 - Mis à jour le lundi 1 décembre 2025 11:18

Compte-rendu du club lecture de Novembre

 

 

Federico Garcia Lorca, Bodas de sangre par Estelle Robin

Estelle nous a présenté en espagnol (bravo à elle !) Bodas de sangre, la célèbre pièce de Federico Garcia Lorca. Ces « noces de sang » sont celles d’une jeune fille qui doit épouser par devoir un homme qu’elle n’aime pas, et renoncer celui dont elle est amoureuse. Un dilemme tragique, traversé par de surprenants passages où affleure le merveilleux.

 

Hervé Bazin, Vipère au poing (par Emma Grégoire)

Deux frères, dont les parents sont partis travailler à Shangaï, sont élevés par leur grand-mère. Mais à la mort de celle-ci, ils voient revenir leur père, un homme plutôt effacé et leur mère, une femme distante, dure, sans cœur. Une véritable vipère, qu’ils surnommeront « Folcoche »… Un récit présenté comme autobiographique par son auteur, et qui est un grand classique de la littérature jeunesse, et de l’enfance malheureuse.

 

Rick Riardon, L’héritière des abysses (par Ludivine Auzias)

Dans cette fanfiction (amplification, en français) du roman Vingt mille lieues de Jules Verne, Anna, océanographe (et agente secrète à ses heures perdues) va se mettre en quête du mythique Nautilus, en mobilisant des moyens ultra-modernes que la technologie peut mettre à sa disposition. Un récit haletant.

 

Amélie Nothomb, Acide sulfurique (par Ysra Lamine)

Dans ce roman, la toujours audacieuse Amélie Nothomb mêle l’univers concentrationnaire à la télé-réalité, type d’émission ayant déferlé sur le PAF (paysage audiovisuel français) à partir des années 2000. Peut-on imaginer des caméras filmant les camps de concentration, les conditions de vie indigne qu’y subissent les prisonniers et les maltraitances que leur infligent les kapos ? Oui, répond l’autrice. Pire encore, le public en redemande… Dans cet univers morbide, une des prisonnières se révolte. A découvrir.

 

Guillaume Musso, La jeune fille et la nuit (par Eulalie Billet)

Un gymnase de lycée doit être détruit ; manque de chance, une bande d’amis y a emmuré un corps et craint à présent que le meurtre ne soit découvert. Mais dans quelles circonstances a-t-il été commis ? Quelle est cette jeune fille engloutie par la nuit ? Un polar prenant, écrit à la première personne, empli de références à la pop culture.

 

Olivia Ruiz, La commode aux tiroirs de couleurs (par Mathilde Cupial)

Descendante de réfugiés espagnols fuyant la dictature de Franco, la narratrice s’est trouvée confrontée au silence de la famille sur le passé vécu, subi, trop douloureux pour être raconté. Mais à la mort de sa gand-mère, elle hérite d’une commode composée de dix tiroirs, qui lui permettra de lever le voile sur ces lourds secrets… Un beau succès pour Olivia Ruiz, elle-même héritière de cette histoire tourmentée, sur laquelle une chape de plomb a trop longtemps pesé. 

 

George Orwell, 1984 (par Anaïs Loubet)

Dans une Angleterre livrée à la dictature, tous les citoyens sont soumis à la surveillance par écran de Big Brother (« Big Brother is watching you ») et leur langue a subi une inversion perverse, à coup de slogans glaçants de cynisme et de cruauté : « l’esclavage c’est la liberté », « l’ignorance c’est la force ». Mais malgré ce lavage de cerveau permanent et la terreur qui règne, quelques citoyens font preuve d’esprit critique et résistent… à leurs risques et périls. 1984, ou le roman archétypal du totalitarisme. Plus qu’un classique, une lecture incontournable pour tout être épris de liberté et d’esprit critique.

 

Jane Austen, Orgueil et Préjugés (Amandine Ferrié)

C’est l’année Jane Austen ! On célèbre en effet les 250 ans depuis la naissance de cette romancière majeure d’Outre-Manche. L’occasion pour notre professeure-documentaliste de nous présenter son roman le plus emblématique, Orgueil et Préjugés. Dans la société patriarcale anglaise du début du XIXème siècle, les Bennett ont cinq filles et pas un seul héritier. Il faut les marier, pour qu’elles ne sombrent pas dans la nécessité. Trouveront-elles le (riche) époux idéal ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’un époux idéal ? Lisez vite Orgueil et Préjugés pour découvrir la réponse non dénuée d’ironie de miss Austen (qui, elle, ne s’est jamais mariée...)

 

Anne Berest, La Carte postale (par Antigone Longelin)

Un jour, les parents de la narratrice reçoivent une carte postale, envoyée des années auparavant et ne mentionnant que quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Les prénoms de ses grands-parents maternels et de sa tante et oncle disparus à Auschwitz. Mais qui l’a envoyée ? Pourquoi n’arrive-t-elle que maintenant ? Une occasion pour la romancière de se pencher sur l’histoire de sa lignée maternelle, venue de Russie et pensant trouver refuge en France. Un récit qui gagne progressivement en puissance, et dont le finale est tout simplement bouleversant.