Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Les Nuits blanches (par Noélie Guillaume)

Le narrateur, un homme solitaire, erre une nuit dans Saint-Pétersbourg lorsque, sur les bords de la Neva, il rencontre une jeune femme qui va lui raconter sa vie. Moins connue que ses grands romans comme Crime et Châtiment ou Les Frères Karamazov, cette longue nouvelle nous emporte par le caractère touchant, attachant mais aussi original de ses personnages. A découvrir.

Anton Tchekkov, La Cerisaie (par Justin Couet)

Dans cette pièce, où selon une spectatrice, « il ne se passe rien et où il se passe tout », on suit une famille désargentée qui ne veut pas vendre le domaine sur lequel fleurit une magnifique cerisaie, tandis qu’un moujik, un paysan émancipé et enrichi, a des vues sur cette belle propriété. Tchekov sait saisir comme personne la vie comme elle va, oscillant entre drame – bourgeois, pourrait-on dire – et comédie. L’édition Folio inclut la correspondance passionnante entre l’auteur et les membres de sa troupe.

Richard Malka, Traité sur l’intolérance (par Ysra Lamine)

Avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka confronte deux lectures différentes du Coran, s’interrogeant ainsi sur l’art de l’exégèse et de la lecture critique des Ecrits dans les religions du Livre. Un plaidoyer pour un islam ouvert, tolérant, un islam des Lumières.

Vincent Message, Défaite des Maîtres et Possesseurs (par Eulalie Billet)

Dans un futur indéterminé, la Terre a été envahie par des Démons venus de l’espace. Ils ont asservi les humains, en les catégorisant en humains qui travaillent, humains de compagnie et humains à manger. C’est ainsi que Malo fait d’Iris son humaine de compagnie. Mais petit à petit, il sera ému par son sort et cherchera à la sauver… Un conte philosophique destiné à nous faire réfléchir, nous autres humains, à la manière dont nous (mal)traitons les autres espèces, mais aussi interroger notre propre conception de la place que nous occupons dans le monde.

Yasunari Kawabata, Les servantes d’auberge (par Mathilde Cupial)

L’épouse d’un scientifique voit son esprit envahi de pensées intrusives, transcrites par l’auteur sous  la forme d’un monologue intérieur… Une maison close, la vie quotidienne des prostituées qui y travaillent... Voilà le sujet de deux des nouvelles de Yasunari Kawabata, auteur majeur du XXème siècle et premier écrivain japonais à se voir attribuer le prix Nobel de Littérature en 1968.

Philippe Besson, Ceci n’est pas un fait divers (par Amandine Ferrié)

Une jeune adolescente de treize ans est témoin du meurtre de sa mère par son père. Désemparée, elle appelle son frère, parti faire ses études. Les voilà privés de famille et de foyer. Où seront-ils logés désormais ? Que deviennent les enfants, victimes collatérales des féminicides, après le drame?Autant de questions que pose Philippe Besson dans son nouveau roman, empreint de réalisme.

Chimananda Ngozi Adichie, Autour de ton cou (par Annie Malmon)

Dans ce recueil de nouvelles, l’autrice nigériane Chimananda Ngozi Adichie met à l’honneur les femmes de son pays : celle qui émigre aux Etats-Unis, celles que tout oppose – religion, classe sociale – et se retrouvent dans la lutte… Ecrivaine majeure de son continent et de la littérature mondiale, Chimananda Ngozi Adichie aborde, d’œuvre en œuvre, les questions féministes et raciales avec finesse et intelligence.

Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit (par Antigone Longelin)

Suzanne, appartenant à la minorité francophone de l’Ontario, au Canada, fuit la pauvreté de sa famille et rejoint Montréal après la guerre. Elle s’y liera avec un groupe d’artistes, s’initiera à la peinture et la poésie, et aura deux enfants avec le peintre Marcel Barbeau. Mais son rôle de mère l’étouffe et elle abandonnera très tôt sa fille et son fils. A travers ce récit extrêmement documenté, Anaïs Barbeau-Lavalette retrace le parcours de sa grand-mère « indigne », qui a tant blessé sa mère, et dont on ne réussit pas à percer tout à fait le secret.